Description
La Toilette d'Atalante
Jeune et rapide héroïne des « Métamorphoses » d’Ovide, Atalante défie ses prétendants à la course. Pour l’épouser, le séduisant et rusé Hippomène gagne la course en jetant trois pomme d’or qui distraient et ralentissent la jeune fille. Bien qu’influencé par la mythologie et les modèles de l’Antiquité classique, Pradier, fasciné par le nu et le déshabillé féminin, innove en donnant plus de réalisme à ses figures féminines, s’écartant d’une vision idéalisée. Ainsi, avec « La Toilette d’Atalante » Pradier nous propose une beauté tangible, réelle… Peut-être n’était-elle qu’une simple jeune femme avant de devenir une héroïne courageuse? En effet, à la différence des commandes officielles, pour les figures qu’il compose librement, Pradier ne définit pas précisément le sujet de ses statues, leurs attributs ou leur signification. C’est seulement en cours de travail que Pradier précise le sujet, comme ici, lorsqu’il ajoute les trois pommes à côté de la main droite d’Atalante. Mais dans de nombre de cas, il arrive que les Cassandre, Danaé, Diane et autre Sapho ne soient baptisées qu’au moment de l’inscription dans les livrets du Salon.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Wahler Marc-Olivier, Delvoye Wim (dir.), L'ordre des choses. Carte blanche à Wim Delvoye, catalogue d'exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, 26 janvier-16 juin 2024, Berlin: Hatje Cantz, 2024, p. 326, repr. coul., p. 325
Lapaire Claude, James Pradier (1790-1852) et la sculpture française de la génération romantique, Milan, 5 Continents Editions, 2010, p. 364-366, n° 306
Lapaire Claude (dir.), Statues de chair. Sculptures de James Pradier (1790-1852), catalogue d'exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, 17 octobre 1985-2 février 1986, Paris, Musée du Luxembourg, 28 février-4 mai 1986, Paris, Genève: Réunion des musées nationaux, Musée d'art et d'histoire, 1985, p. 166-167
Garnier Guillaume, James Pradier (1790-1852) : thèse, 5 vols., Chartres: Ecole nationale, 1978, n° 27