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En 1874 et grâce au legs du peintre François Diday, la Ville de Genève instaure un concours de figure qui doit, en alternance avec le concours Calame de paysage, offrir enfin aux artistes une certaine visibilité. En 1889 est publié le thème du VIe concours Diday : « Un tableau représentant une jeune fille convalescente d’environ quinze ans, figure de grandeur naturelle, les mains étant visibles. L’effort des concurrents doit porter essentiellement sur l’intensité de l’expression. »
C’est probablement dans ce contexte qu’Alexandre Perrier peint La Jeune Convalescente. Assis sur une terrasse qui laisse entrevoir un paysage à l’arrière-plan, le modèle intrigue par son aspect androgyne. Plutôt que de susciter de la compassion, la jeune fille refuse de communiquer avec le spectateur. L’expression de son visage, tourné de trois quarts, est presque hostile, ses yeux, entourés de cernes sombres regardent au loin. La multiplication des motifs géométriques – petits carreaux pour la robe, trapèzes du châle, lignes parallèles du siège en rotin, larges bandes du coussin – contribue à inquiéter le regard.