Description
Horloge nocturne, dite veilleuse
La pendule nocturne permet la lecture de l’heure dans l’obscurité grâce à une bougie associée à la pendule. Au centre, un cadran ajouré, porte les heures romaines et permet, au travers d’un index fixe, de lire l’heure la nuit par transparence, grâce à un éclairage placé à l’arrière. Ce même cadran porte à 12 heures un index triangulaire pour lire l’heure le jour sur le cadran extérieur noir à chiffres romains dorés. Le mouvement proprement dit est pourvu d'un échappement à roue de rencontre, avec remontage à clef au centre.La fin du XVIIe siècle voit l’apparition des pendules " nocturnes ". Mises au point à Rome par les frères Matteo, Pietro Tommaso et Giuseppe Campani, pour le pape Alexandre VII, elles remplacèrent progressivement les horloges " lanternes ", domaine où excellait entre autre, vers 1650-60, Camerini à Turin. Les pendules " nocturnes ", chefs-d’œuvre richement décorés, étaient de véritables petits autels baroques souvent équipés d’échappements silencieux, d’où leur nom de Orologi della Morte. Elles permettaient la lecture de l’heure dans l’obscurité grâce à une bougie placée à l’intérieur de la pendule. Un disque ajouré des heures et de ses fractions tournait à la place des aiguilles, indiquant le temps par transparence. On alla même jusqu’à imaginer un système de projection des heures sur un mur. Outre celles réalisées par les Campani, citons aussi les pendules " nocturnes " de Giovan Pietro Callin de Gênes et de Ludovico Manelli de Bologne.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Fallet Estelle, Menz Cäsar , La pendulerie dans les collections du Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie de Genève, [Exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève, du 23 juin au 31 octobre 2005], Genève, Musées d'art et d'histoire, 2005, p. 84
Lapaire Claude (dir.), avec la collaboration de Xavière Sturm Fabienne, Rod Richard, Chefs-d'oeuvre du Musée de l’horlogerie et de l’émaillerie de Genève : Montres-Émaux-Bijoux , catalogue d'exposition, Tokyo, Nagoya, Hiroshima, Fondation culturelle Mitsukoshi, février-avril 1978, Genève: Musée d'art et d'histoire, Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie, 1978, n° 27, repr. n/b