Description
Horloge de table
Titre
Arachnophobia
Les missions du Musée d’art et d’histoire, focalisées sur la préservation des témoins du passé, sont également orientées vers la constitution du patrimoine de demain : l’horlogerie contemporaine est une figure de proue dans ce domaine. Lorsqu’elle s’inspire de l’Art et des œuvres marquantes des époques moderne et contemporaine, sa place au cœur du musée prend une nouvelle dimension.
Conçue et dessinée par MB&F à Genève, développée et fabriquée par L’Epée 1839 à Delémont, Arachnophobia est le fruit de l’imagination de Maximilian Büsser, fondateur de MB&F (2005).
Inspirée par la sculpture monumentale « Maman » de Louise Bourgeois (1911 - 2010), Arachnophobia est un exercice de miniaturisation: M. Büsser a développé un concept singulier en collaboration avec la manufacture L’Epée, qui a transformé un mouvement d’horloge haut de gamme pour représenter la tête et le torse mécaniques de l’araignée. Le corps est surmonté d’un dôme noir, ponctué de chiffres blancs marquant les heures et les minutes : l’affichage est assuré par deux aiguilles incurvées tournant sur le dôme.
L’araignée récemment entrée dans les collections est une réduction de l’oeuvre monumentale produite
par Louise Bourgeois (1911–2010). Intitulée Maman (1999), en hommage à sa mère tisserande, figure bienveillante et bénéfique (« intelligente, patiente, subtile, propre, apaisante, indispensable »), la sculpture exposée de Tokyo à New York, en passant par Genève, est miniaturisée et interprétée par deux fabricants d’horlogerie fascinés par l’oeuvre originale. Née de la collaboration de L’Épée avec le laboratoire conceptuel MB&F, Arachnophobia s’intègre dans le bestiaire plastique conservé au musée, en particulier celui composé depuis le XIXe siècle dans le domaine de l’horlogerie, l’émaillerie et la bijouterie. Dans ce corpus, le serpent est une figure récurrente, articulée, souple, ondoyante. Les insectes sont également abondants, notamment les papillons, les scarabées ou la mante religieuse. Façonnés en métaux précieux, habillés d’émaux chatoyants, ces animaux ont perdu leur caractère repoussant : devenus parures, ils acquièrent le statut d’un objet intime, souvent lié à un souvenir, et empreint d’une valeur sentimentale.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Martin Jean-Hubert, Wahler Marc-Olivier (dir.), Pas besoin d'un dessin. Carte blanche à Jean-Hubert Martin , catalogue d'exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève du 28 janvier au 19 juin 2022, Genève: Musée d'art et d'histoire, 2022, p. 370
Wahler Marc-Olivier (dir.), Marcher sur l'eau, [Exposition Genève, Musée d'art et d'histoire, 28.01.2021 - 27.06.2021], Genève, Musée d'art et d'histoire, 2021. 264 p., p. 147, p. 149, p. 153, repr. coul.
Marin Jean-Yves, MAH : Les Collections du Musée d'art et d'histoire de Genève, Genève: Musée d'art et d'histoire, 2019, p. 262
Fallet, Estelle, Arachnophobia : le bestiaire des collections du MAH s'agrandit, 2018,