Figurine funéraire, dite chef-oushebti

XXIe dyn.
Couleurs
CETTE ŒUVRE EST EXPOSÉE AU Musée d'art et d'histoire

Description

Figurine funéraire, dite chef-oushebti
Titre
Chef-ouchebti au nom de Tchenet-ched-Khounsou

Datation
XXIe dyn.
Dimensions
haut.: 10.15 cm
larg.: 3.6 cm
prof.: 2.75 cm
Matériaux
Céramique siliceuse auto-émaillée bleue, face moulée, dos aplani, détails et inscription peints aux oxydes (yeux, sourcils, bandeau de tête, fouet). Forme : dos plat
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Legs Friedrich Steffen, 2003
Numéro d'inventaire
A 2004-0036

Description
Sur la provenance de l'objet et son appartenance à la deuxième cachette de Deir el-Bahari, voir J.-L. Chappaz, Figurines funéraires, pp. 61-62. Sur le nom du personnage, voir Ranke, Personennamen I, p. 370, 14. Les figurines funéraires apparaissent dès le Moyen Empire (vers 2000 av. J.-C.) et leur fonction est d'emblée précisée : à chaque fois que le défunt pourrait être appelé à effectuer dans l'Au-delà une corvée ou une autre tâche agricole (car même si les champs sont d'une fertilité quasi divine, il faut bien les cultiver si l'on veut se nourrir), une figurine (appelée « chaouabti » ou « ouchebti », selon les époques) répondra à sa place et effectuera la besogne pénible en son nom. Les plus anciens exemplaires arborent la forme d'une momie et sont fabriqués en pierre ou en bois ; ils sont déposés, uniques ou par paire dans les caveaux des sépultures. Après quelques vicissitudes durant la Deuxième Période intermédiaire, des figurines funéraires soignées réapparaissent au Nouvel Empire (vers 1500 av. J.-C.), époque pendant laquelle elles connaissent un développement particulièrement riche. Peu à peu, elles seront munies d'outils agricoles et d'un sac ; leur nombre s'accroît progressivement pour atteindre le chiffre « canonique » de trois cent soixante-cinq figurines momiformes au nom d'un même défunt (soit une par jour de l'année selon le comput pharaonique), surveillées par trente-six chefs dizeniers vêtus d'un pagne et tenant un bâton ou un fouet. On observe également une très grande variété de taille et de matière (bois, pierre, terre crue ou cuite, métal, « faïence » égyptiennes, etc.). La production des périodes suivantes tend à une uniformisation : le nombre et la hiérarchie sociale sont respectés durant la Troisième Période intermédiaire, mais la « faïence » et la terre semblent de règle. Durant la Basse Époque (dès 664 av. J.-C.), l'iconographie ne distingue plus les ouvriers des chefs (tous sont momiformes) et les artisans ne les réalisent plus guère qu'en « faïence » égyptienne. Les figurines les plus élaborées sont inscrites d'une formule qui précisent leur rôle et leur devoir. Il s'agit du chapitre VI du Livre des Morts, parfois abrégé, enjoignant le chaouabti à se mettre au travail à l'appel du défunt, et précisant qu'il devra « faire croître les champs, irriguer les berges, transporter le sable d'est en ouest et vice-versa », probable expression de la soumission du travailleur ad absurdum.

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Collection(s)
Egypte et Nubie
Période
Antiquité
Inscriptions
inscription, peinte aux oxydes, sur la partie antérieure du pagne, en 1 colonne cursive, lecture de droite à gauche, transcription partielle par un auteur inconnu : wsir Tnt-Sd-xnsw (= tA-nt-Sd-xnsw) mAa-xrw (L'Osiris Tchenet-ched-Khonsou juste de voix)

Bibliographie

Bibliographie

Chappaz Jean-Luc, "Enrichissements du Département d'archéologie en 2004 : Antiquités égyptiennes", Genava, n.s., t. 53, 2005, p. 365-373, p. 367, note 36

Aubert Liliane et alii, Les statuettes funéraires de la Deuxième Cachette à Deir el-Bahari, Paris, 1998, p. 47, p. 98, p. 111, n° 45

Chappaz Jean-Luc. Les figurines funéraires égyptiennes du Musée d'art et d'histoire et de quelques collections privées. Genève, 1984., p. 61-62, n° 055, repr. n/b, transcr. hiéroglyphique

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