Description
Cérémonie de baptême du Nouvel An avec des grues et le soleil levant
Cette estampe commémore l'arrivé du Nouvel An de Takemoto Yōgatayū IV 竹本洋賀太夫. Comme il sied à cette période de l'année, elle porte les symboles typiques du Nouvel An, à savoir des grues et un soleil se levant sur l'océan. Ces symboles de bon augure se rapportent aussi, par extension, à la carrière de Yōgatayū IV, dont on espère qu’elle s’élèvera comme le soleil dans le ciel. L'estampe comporte des poèmes de félicitations de la part des principaux chanteurs de jōruri (spectacle conté accompagné de musique) et joueurs de shamisen de l'époque, y compris de divers groupes d'étudiants (dont le sien). De façon poignante, la feuille de surimono comprend également des poèmes de la veuve de Yōgatayū II et du fils de Yōgatayū III. On peut supposer que la famille était incapable de produire un successeur à la lignée familiale, et avait besoin de trouver du sang neuf en dehors de la famille immédiate.
(Texte écrit par Hans Bjarne Thomsen, professeur à l'Université de Zurich)
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Gerstle C. Andrew, Rumelin Christian, Thomsen Hans Bjarne, Tinios Ellis, Surimono, [Exposition Genève, Musée d'art et d'histoire, 18 mars - 21 août 2022], Genève, 2022,
Cette œuvre figure dans la publication MAH
Surimono
Surimono
La caractéristique principale des « surimono» est d’allier des textes (poèmes haïku le plus souvent) et des images tissant entre eux des liens subtils et complexes. Le musée a la chance de posséder un fonds riche en pièces de grand format – les plus rares –, produites entre Kyoto et Osaka et ayant pour spécificité d’être liées aux arts vivants. Elles constituent un témoignage inestimable de la vie culturelle et artistique nippone du début du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle.
L’exposition et le catalogue sont le fruit d’un projet d’étude et de recherche sur les collections du MAH auquel ont collaboré les professeurs Hans Bjarne Thomsen (Université de Zurich) qui a rédigé les notices d'œuvres, Andrew Gerstle (Université de Londres), Ryo Akama (Université de Kyoto) et le professeur Junichi Okubo du National Museum of Japanese History à Sakura City et son équipe.