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Germaine Glitsch de Siebenthal (Vandoeuvres, 1896 – Genève, 1942) se forme à l’École des Beaux-Arts de Genève, ainsi qu’à l’École des Arts et Métiers de Genève, section Arts Industriels, dans la classe d’émail de Jean-Henri Demole. Ses deux premières années (1916 et 1917) y sont ponctuées par l’obtention du Prix de la classe de peinture sur émail. A l’issue de son parcours scolaire, en 1920, elle travaille dans une fabrique de peinture sur émail (quartier de Saint-Jean), avant d’être engagée pendant trois ans comme décorateur par la Fabrique des Montres Zénith (Le Locle & Genève), qui produit alors de nombreuses pendulettes émaillées, confiées aux émailleurs genevois frais émoulus de l’Ecole.
Entre 1920 et 1930, son activité se concentre sur la bijouterie : cette profession lui vaut en effet sa renommée postérieure: dès 1931, elle dirige la création des bijoux d’art de la maison Baszanger de Genève (fondée par Lucien Baszanger, joaillier à Genève) et signe ses créations sous son nom propre, sans cesser de s’adonner aux arts du feu. Elle réalise de petits tableaux en émail polychrome cloisonné sur cuivre, parfois semé de paillons d’or ou d’argent. Ces œuvres, dont les formes sobres et stylisées évoquent celles de l'émailleur limousin Léon Jouhaud (1874-1950), ont souvent pour sujet des thèmes bibliques (Fuite en Egypte, Rois Mages, La Vierge et l’Enfant… ) pour les tableaux émaillés conservés au MAH.
Amateur de voyages, elle fait une carrière tant européenne qu’américaine : son œuvre figure dans de nombreuses expositions, entre 1921 et 1937. La demi-parure illustrée ici par le bracelet, a été acquis par le Musée dans l'une d'entre elles, en 1933.