Né à Genève en 1956, Michel Grillet étudie à École Supérieure d’Art Visuel de cette même ville. Dès 1977, il se consacre à la peinture de paysage: la montagne, le lac, le ciel (le soleil, la lune et les étoiles). Son œuvre s’inscrit dans la tradition de peintres suisses tels qu’Alexandre Calame (1810-1864), Ferdinand Hodler (1853-1918) et Félix Vallotton (1865-1925), dont le MAH conserve d’importants fonds de peintures, de dessins et d’estampes.

L’œuvre de Grillet est fortement inspiré par l’art japonais, en particulier par les estampes de Katsushika Hokusai (1760-1849) et Utagawa Hiroshige (1797-1858). Ses dessins sont souvent déclinés en série. Les effets sont rendus avec peu d’éléments, évoquant, selon l’artiste lui-même, les haikus, ces brefs poèmes japonais réduits à l’essentiel. Cette précision du trait et sobriété de moyens, caractéristiques de l’estampe japonaise et du haiku, se reflètent dans les recherches de Grillet sur la pureté de la ligne et l’essence de la forme.

Du point de vue technique, l’artiste recourt à l’aquarelle, à la gouache et à l’encre. Les couleurs, dissoutes à l’eau, ne lui permettent pas d’erreur : chaque trait est réfléchi et précis, évoquant la calligraphie asiatique ou, lorsqu’il s’agit de très petits formats, la tradition genevoise de la miniature.

À l’occasion de l’exposition Michel Grillet : Mémoire de paysage. La tradition du paysage dans l’art au MAH (08.02-25.05.2025), des œuvres de l’artiste sont mises en dialogue avec celles de la collection du musée, nous invitant à réfléchir sur la tradition du paysage dans l’art et à un voyage intérieur. Un don exceptionnel de l’artiste et de son épouse accompagne cette exposition.