Pour autant qu’il soit resté dans les mémoires, le nom de Ludovic Napoléon Lepic demeure étroitement associé à celui de son ami Edgar Degas, qui le représente dans deux célèbres toiles, Ludovic Lepic et ses filles (1871, Zurich, coll. Bührle) et Place de la Concorde (1875, Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage,).
Esprit indépendant issu d’une lignée de haut-gradés bonapartistes, Lepic choisit de rompre avec la tradition familiale et de poursuivre une carrière artistique. Il fréquente l’atelier de Charles Gleyre et le Café Guerbois, lieux de rencontre privilégiés des futurs impressionnistes (Monet, Sisley, Renoir…). S’il participe à la première exposition du groupe en 1874, son style jugé trop académique l’exclut des suivantes. Ce qui ne l’empêche pas de se distinguer dans d’autres domaines, en particulier l’archéologie préhistorique (il fonde le futur Musée archéologique d’Aix-les-Bains en 1872), la peinture de marine et la gravure à l’eau-forte.
C’est avec l’interprétation de portraits de chiens peints par Louis Jadin, puis par des sujets originaux qu’il rencontre le succès dans une technique dont les infinies possibilités expressives le passionnent. Si « l’eau-forte mobile » dont il revendique la paternité n’est qu’une manière de varier l’encrage d’une plaque de gravure pour en nuancer les tirages, le vicomte Lepic (il devient comte à la mort de son père en 1875) reste une figure originale de la fin du XIXe siècle, dont l’œuvre se voit favorablement reconsidéré depuis quelques années.
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