Byzance, Constantinople, Istanbul… une seule et même ville au destin bousculé par l’Histoire et dont l’évocation laisse songeur. Durant plus de mille ans (324-1453), cette ville du Bosphore fut la capitale de l'Empire romain d’Orient. Un vaste territoire situé autour de la Méditerranée et dont les limites extrêmes furent atteintes au VIe siècle, sous le règne de l’empereur Justinien Ier.
Les richesses déployées par les Byzantins ont longtemps fasciné les Occidentaux et les témoignages ébahis se sont succédé. Le chroniqueur médiéval Robert de Clari, par exemple, s’émerveille du butin de la prise de Constantinople en 1204: « il était si considérable, il y avait tellement de riche vaisselle d'or et d'argent, d'étoffes tissées d'or, tellement de bijoux somptueux que c'était une pure merveille ».
L’art byzantin témoigne du raffinement et de la piété de la société. Tout en s’inscrivant dans la continuité de l’Antiquité classique (dieux et héros antiques figurent encore sur de nombreux objets et décors), il s’ouvre aux influences perses sassanides, ou encore arabes, et, surtout, adopte et développe les nouveaux codes de représentation de l’art chrétien.
De ces fastes nous sont parvenues des pièces exceptionnelles. La collection byzantine du Musée d’art et d’histoire, constituée à partir des années 1970 à la faveur d’une politique d’acquisition active, a été largement enrichie en 2004 grâce à la générosité de Janet Zakos (1936-2003). Originaire d’Istanbul, cette suissesse d’adoption, fut l’épouse du marchand d'art et sigillographe renommé, Georges Zacos (1911-1983). Son legs, composé d’œuvres d’argent et de bronze (croix, mains votives, reliquaires…), de céramiques et de sceaux, fait de la collection byzantine du musée l’une des plus importantes d’Europe.
Notre sélection: 21 œuvres dans cette galerie
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