C'est à la Renaissance que s’affirme un nouveau genre de « monstration », ancêtre des musées actuels. L'appellation de cabinet désigne initialement le meuble à tiroirs préservant les objets, avant de définir l'entier de la pièce ou de l’alcôve dédiée. Dévoilé en privé par l’amateur éclairé, il réunit nombre de merveilles dans une atmosphère spatialement saturée.
Les objets rares collectés à Genève par des particuliers sont acheminés dès 1559 vers la Bibliothèque de l’Académie, qui ouvre son cabinet de curiosités au public en 1702. La table florentine en pierre et un petit sablier ornementé en font partie dès l'origine ; suivent l'horloge astronomique à automates, la coupe nautile ou encore une main de momie, premier objet égyptien entré dans les collections genevoises en 1749.
L'évocation, préférée à une reconstitution formelle, s'articule dans l'exposition en deux espaces contigus distinguant contenant et contenu. Concentration, dilution et qualité d'immersion sont à contempler dans ces cabinets de curiosité du MAH version 2023.
Pour des raisons de sécurité, les objets rangés dans le médaillier en salle sont des doublets de médailles et des copies galvanoplastiques de monnaies d’or de pièces régulièrement inventoriés dans les registres du Cabinet de numismatique. C’est à ces dernières que renvoie cette galerie en ligne.
Les copies par galvanoplastie offrent la possibilité de montrer l’autre face de l’original exposé, lorsque ce dernier est l’unique exemplaire disponible. Mais on y a aussi recours en tant qu’objet documentaire pour « compléter » une collection si on ne peut pas acquérir l’original ou, comme ici, par mesure de sécurité, pour éviter d’exposer des pièces rares, uniques ou fragiles.
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